Toriyaba

Recettes : les boissons

Comme tous pays, le Burkina Faso présente de nombreuses richesses dans le domaine alimentaire et de la boisson. Voici quelques recettes relatives à la boisson ; sachant que chaque ethnie a sa variante dans les proportions et la manière de préparer.

LES BOISSONS

Jus de Gingembre ou Gnamakoudji. Cette boisson se retrouve dans une bonne partie de l’Afrique de l’Ouest. Facile à faire (mais avec chacun sa recette), elle se sert très frais et se dilue avec de l’eau suivant les goûts.

Pour 4 personnes (environ) : 250 grammes de gingembre frais, 1 litre d’eau, 250 grammes de sucre en poudre, le jus d’un citron (ou d’un ananas) et trois feuilles de menthe fraîche.
Bien laver le gingembre (certains l’épluchent mais le meilleur est dans la peau), découper en morceaux et écraser (passer au mixeur) pour obtenir une pâte. Mettre dans un récipient avec l’eau, le sucre, éventuellement une gousse de vanille, le jus de citron ou ananas ; laisser reposer pendant 30 minutes au moins. Filtrer en écrasant bien la pâte de gingembre. Mettre en bouteille au frais.
Au moment de servir : bien secouer car le gingembre se dépose au fond.

Jus de Bissap. La deuxième boisson la plus connue au Burkina Faso. C’est la décoction d’une fleur rouge sèches issue d’une plante de la famille de l’hibiscus. On l’appelle la “Rose de Jamaïque” au Mexique, et le carcadet en Egypte ou “Rose de Guinée”.
Elle se boit très frais, mais peut se prendre aussi en tisane. On trouve du bissap en infusions dans certaines grandes surfaces en France.

Prendre un litre d’eau, un petit bol de fleurs d’hibiscus sèches, un petit bol de sucre en poudre, 3 feuilles de menthe, un peu d’eau de fleur d’oranger.

Laver les fleurs, les mettre dans une casserole avec l’eau. Faire bouillir à feu doux pendant une vingtaine de minutes.L’eau doit être très rouge. Sortir du feu, filtrer et rajouter l’eau de fleur d’oranger et les feuilles de menthe. Ajuster le volume d’eau,rajouter le sucre en poudre, bien remuer et mettre au réfrigérateur pendant un bon moment.

LE DOLO ou CHAPALO

Spécialité du Burkina Faso, cette boisson est faite par les femmes (“les dolotières”) C’est de la bière de mil, mais le goût s’apparente au cidre de Normandie. On le sert dans un “cabaret” (débit de boisson à ciel ouvert où on s’assied sur des bancs faits de jeunes troncs, la dolotière vous sert dans une calebasse, la boisson qu’elle a mis plusieurs jours à préparer. Véritable institution culturelle, le dolo a des secrets de fabrication que peu de femmes acceptent de vous livrer. Légèrement alcoolisé le matin (4 à 5°), le soleil lui fait prendre des degrés  pendant la journée. Il existe du dolo non alcoolisé mais il est très sucré.

Qui n’a jamais bu de dolo ne connait pas le Burkina Faso.

On fait germer du mil rouge que l’on a étalé et que l’on mouille régulièrement. Au bout de 48 heures, on le met dans un canari pour qu’il sèche pendant 24 heures ; il commence alors à germer. On met le mil (ou sorgho) dans un sac hermétique bien fermé pendant trois jours puis l’étaler au soleil pour qu’il sèche complètement. Alors on peut piler (ou amener au moulin).

Préparer une eau faite de tiges de gombo broyées (certaines utilisent des feuilles de baobab), mélanger cette eau avec la farine de mil, remuer énergiquement et laisser reposer dans un canari pendant une heure. Enlever le surplus d’eau gluante (que l’on conserve) et faire bouillir la pâte. Rajouter l’eau gluante à la pâte bouillie.
Il faut alors laisser reposer une journée le mélange obtenu avant de le refaire bouillir et filtrer soigneusement le tout (laisser égoutter un bon moment). Il reste un liquide ambré qu’il faut à nouveau faire bouillir puis on laisse refroidir. 
On en reste là si on préfère un dolo non alcoolisé ; sinon, il faut rajouter de la levure au dolo, laisser fermenter pendant 5 à 6 heures. Cette levure provient généralement des résidus du précédent dolo.
La cuisson prolongée et la fermentation en fait une boisson très saine car tous les germes et bactéries  ont été éliminées.

LE JUS DE PAIN DE SINGE

Ingrédients pour 1/2kg de fruit de baobab.
3 boîtes de lait concentré sucré
1/2 kg de sucre en poudre
3 litres d’eau.

Recette :
Etape 1 : faire tremper les graines de baobab dans 2 litres d’eau bouillante et ajouter 1 litre d’eau froide. Quelques minutes après, les fruits du baobab vont se dissoudre lorsque vous le brassez à l’aide de vos mains. Retirer alors les graines noires.

Etape 2 : tamiser finement le jus de pulpe afin d’en extraire les impuretés. Ajouter le sucre en poudre, le contenu des trois boîtes de lait et bien remuer toujours dans le même sens. Mettre au frais avant de servir.
NB : on peut varier le jus en ajoutant
– des petits morceaux d’ananas
– de la noix de coco finement rapée
– de la banane

(Recette envoyée par Abdel Mataf Sawadogo)

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